Changement climatique

La répétition à satiété de ce mantra est devenu presque publicitaire. Mais de quoi faisons-nous la publicité sinon de nous-même, de notre force destructrice presque incontrôlable, de notre déployement intensif, de notre consommation fabuleuse, qui nous tire de l'ère sauvage pour nous plonger à l'ère de la contamination? Soyons un peu réalistes. Katarina n'a pas été l'ouragan le plus terrible de l'histoire des USA, c'est l'incompétence, l'imprévision, le désintérêt du gouvernement US, sans précédent dans son histoire, qui a fait que le désastre se transforme en tragédie. Ce sont les hommes qui tuent les hommes. Si la maladie de la vache folle s'est répandue dans le monde, c'est à cause de l'avidité de certains politiciens européens et l'ambition délirante de Margaret Tatcher. L'idéologie tue aussi. Enfin, dernier chapitre jamais abordé par les délicats écolos de tous bords, les banques. Elles possèdent la société, c'est à elles en priorité que revient le souci de contrôler le changement climatique. Pourtant, elles continuent à attribuer des crédits à des entreprises polluantes. Si elles ne consacraient qu'un très faible pourcentage sur toutes leurs opérations à encourager les actions contre le changement climatique, nos problèmes seraient résolus. Au lieu de cela, on nous promet que ce sera au citoyen lambda de faire des efforts et des sacrifices. Et jamais on ne nous parle du rôle ni des responsabilités des banques. Bien entendu, j'ai compris. L'argent n'a pas d'odeur. La pollution ni la hausse des températures ne le concerne. Peut-être est-il encore temps d'orienter la société vers quelque chose qui soit plus en contact avec sa réalité quotidienne, mais je ne le crois pas. J'ai l'impression que nous nous engouffrons à toute allure dans un univers grotesque et surréaliste.