Comme un air d'automne
Loin des disputes septentrionnales, Formentera se refuse à abandonner l'été. Le soleil cogne toujours bien fort, la mer ne s'est pas encore refroidie, en l'absence de pluies dignes de ce nom. Désolés, nous regardons le continent s'engloutir sous des pluies de plus en plus violentes, mais ici, pas une goutte ne vient soulager nos pauvres plantes. Les plages sont à nouveau désertes, mais elles offrent le lamentable spectacle d'une saison très concourrue, avec son lot de mégots, plastiques en tous genres, et merdes diverses. La mairie ne nettoye plus, comptant sur le concours bénévole d'une nature qui se fait avare en eau. Et pas de pluies à l'horizon. Toutes les perturbations passent très loin au-dessus de nos têtes. Les hirondelles se rassemblent en criant mais ne se résolvent pas encore à partir. Il y a une ambiance pas exactement triste mais plutôt comme une pointe d'angoisse, nous demandant de quoi demain sera fait... Notre petite famille n'a pas joué de chance, cet été et les finances sont déjà à sec comme les puits et les citernes... En attendant la fin du monde, on se saoule de couchers de soleil violacés...