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MIRALL MOGUT* (*miroir flou; catalan): le blog de Fred Romano
31 août 2006

Amer automne

C'est venu comme ça, au cours de l'été, sans que j'y fasse gaffe. A force de fuir les touristes, on a fini par fuir les hommes. L'autre jour, on s'est retrouvés à Ibiza, stressés par autant de populace dans les rues. Je ne supporte plus ces gens. Sous mes dehors philanthropes, je cache une profonde misanthropie, à moins que ce ne soit tout simplement du mépris, pour tous ces cons qui sont en train de bousiller la Méditerrannée, de tous ces ploucs qui, pour quelques poignées d'euros, se croient permis de venir saloper nos îles. Il faut voir dans quel état ils laissent nos plages! Et nos politiciens sont obligés de forcer les enfants des écoles à faire le nettoyage. Le seul avantage des touristes, c'est leur merde, qui fait pousser nos pauvres arbres.

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Commentaires
D
ce matin, j'ai appris qu'un quidam fait un procès à son voisin dans un village de montagne pour lui faire retirer les clochettes du cou de ses vaches ! On fait des procès pour arrêter l'horloge ou les cloches de l'église, pour faire taire les coqs ! Ici on voulait que je signe une pétition contre un voisin à cause de ses chiens - je les ai envoyés paître, on a suffisamment de prés pour ça et l'herbe y est délicieuse - Quand les citadins bobos violent la Nature et nos campagnes on devient mysanthrope, c'est naturel. Si je n'étais pas si vieille et fatiguée je prendrais un âne, mais je crains de ne pouvoir assumer son entretien correctement. (j'adore ces animaux en Berry ils sont sublimes) <br /> Bises ensoleillées
D
On deviendrait vraiment mysanthrope quand on voit ce que nous laissent les "estivants". Estivant ça ma fait penser à l'estive, ce moment divin du séjour des troupeaux en pleine nature. Les touristes en pleine nature c'est catastrophique. Pas vu pas pris, et bonjour les reliefs de pique-nique dans les prés et les buissons. C'est un vrai bonheur de retouver le calme et la vérité de mon beau pays berrichon. Ce pays où je ne suis pas née, mais qui me donne tant de sérénité depuis la mort de mon fils. Je vais reprendre les longues promenades - j'ai déjà commencé - malgré une arthrose de la hanche que je ne veux pas faire opérer pour le moment. J'ai trouvé le moyen de lutter, c'est de ne pas marcher sur la route, mais sur la terre meuble : c'est un peu plus compliqué, il faut regarder où on met les pieds pour ne pas risquer l'entorse. Je pars seule, ce qui effraie mon entourage. Mais il n'est pas né celui qui m'empêchera de partir ainsi pour de longs moments de paix, de beauté. Bon, mes filles m'ont pourvue d'un téléphone portable que je dois mettre dans mon petit sac à dos avec l'eau (même quand il fait froid, je bois de l'eau en marchant) et l'appareil photo. Je reprendrai aussi la balade du soir. Je pars à la fin de la journée pour être là quand les villages s'éclairent un à un au flanc des côteaux : c'est magique. Ave, en prime les odeurs et les bruits du jour qui va se coucher. <br /> J'espère que mes bucoliques élucubrations te redonneront le sourire, maintenant que chez toi aussi, les importuns sont partis.
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