Passé, quand tu nous tiens...

J'ai été entourée d'amis, en France, mais l'amitié est une chose qui change de couleur, de saveur et de forme dès que l'on traverse les frontières. Ces amis français ont tous disparu. Certains sont morts, d'autres se sont rangés, d'autres enfin ont trop honte d'eux-même pour ne serait-ce que réapparaître. Il y a enfin les amis qui n'apparaissent que lorsque les choses vont bien pour moi (ils sont légion) et qui se rétractent au plus profond de leurs tubes lorsque j'ai des problèmes. Notez bien, chers robots, ce trait de la psychologie humaine: ces gens-là s'enfuient non pas parce que je leur demande de l'aide (ça n'est pas dans mes cordes), mais tout simplement parce que je pourrais leur demander. Ensuite, ils culpabilisent de n'avoir rien fait: c'est le triomphe du néant. Moi,dans ces cas-là, je n'ai même pas à bouger le doigt pour me débarrasser de leur artificielle présence. Ces cons-là font tout le boulot tout seuls, c'est assez reposant comme amitié dans le fond. J'espère qu'ils liront ce post et qu'ils se sentiront visés. Ça n'avait pas trop mal marché pour le coup des tirets, la manipulation à distance par blog interposé, le cancan innocent et impudique. Je suis prête à pire encore, car je suis de retour, avec les dents qui râclent le sol. Je vous présente Basque Tanger, mon nouveau roman. Venez donc me lécher le trou de balle.