Entre les murs
J'avais du mal à acheter la Palme d'Or 2008, ça me semblait trop franco-français et politico-educativo, un peu trop en dehors de l'art cinématographique qui est censé être célébré dans cette orgie commerciale. Avec Sarko, c'est le retour des devoirs forcés au sein du show-biz. Genre, on va parler de l'éducation Nationale avec un grand N comme néant. Comme je ne porte pas dans mon coeur cette machine à fabriquer des abrutis, ayant eu la malchance d'avoir des professeurs dont le refrain servant à dissimuler leur crasse ignorance était "Ça, tu le sauras l'année prochaine". J'ai donc arrêté de travailler dans ces conditions. Moi, je trouve qu'on devrait apprendre aux enfants l'art d'élaborer leurs propres systèmes d'apprentissage tout en leur donnant dans la mesure des possibles la vision la plus globale possible, cad tout le contraire de l'Education Nationale française du troisième millénaire, qui ne fabrique que des abrutis pavloviens et spécialistes. Cependant, je dois avouer une autre lecture de ce phénomène, à la lumière de l'émission Envoyé Spécial, qui a très bien décortiqué le film et le travail admirable -j'en conviens à présent- du réalisateur, Laurent Cannet. Mais la cerise sur le gâteau, c'est ce professeur-acteur qui dit (enfin!): "La comédie de l'autorité me fait pisser de rire". Bravo, monsieur, et encore merci. Grâce à vous, de petites étincelles se feront. Merci encore.