Été
Les visiteurs de ce blog doivent se faire bronzer à la plage. Je dois reconnaître ma propre défaite face à la chaleur, d'un coup revenue, violente. J'écris beaucoup moins, me consacrant à une fiction franco-espagnole basée sur mes recherches historiques aux Baléares. J'ai d'abord écrit en français, puis je me suis mise à le traduire en espagnol, un symptôme de mon désespoir quant à mon existence dans le monde (le cirque) éditorial français. Mais de toutes façons, c'est passionant et je découvre de nouvelles possibilités de correction. Je sais que j'ai là un roman, qui s'étendra sur plusieurs tomes probablement, absolument invendable en France (quoi, les Baléares, où c'est?), alors j'essaye en Espagne. On verra. Pour le moment, c'est dur de travailler, surtout quand on est allergique comme moi à l'air con. Sinon, les méduses ont curieusement disparu, la mer est encore fraîche, certes, mais elle se réchauffe. Un mystère réjouissant, en tout état de cause. Mais il se passe quelque chose de pourri au royaume. De jeunes flics venus du continent arrêtent les vieux hippies couleur locale, brutalisent et menacent les vieux artisans, leur suggérant de laisser la place aux jeunes. Une chose est sûre, la mairie commandite. Donc on commence à flairer le vieux plan de derrière les fagots, l'horreur que je soupçonne depuis plusieurs mois. Le plan secret serait de transformer l'île en un disneyland de super-luxe et de donner les emplois "couleur locale" (artisanat, musique) aux enfants de l'île, qui seraient formés aux techniques adéquates. Formentera rentrerait dans l'ère du profit. Le cauchemar, quoi, et pour nous tous les vieux hippies qui font sale dans le paysage: la porte (au mieux). Merdalors. On s'est fait avoir, une fois de plus...