Mon jardin

Le mieux, ce sont les vers de terre, ces merveilleux lombrics, qui travaillent furieusement nos terres depuis que nous nous sommes mis à fabriquer un très appétissant compost, en réalité une véritable usine où nous enfermons toutes les larves afin qu'elles bossent pour nous au lieu de bousiller les racines de nos arbres. Nous y avons ajouté du charbon de bois, pour faire comme les indiens d'Amazonie et on dirait bien que ça marche, puisque les lombrics sont là, alors que notre terrain était bourré de gravats de toutes sortes, empilés sur un sol calcaire. Donc, mon mari et moi sommes fiers comme deux petits bancs (jajaja, ainsi rient les espagnols). Nous nous disputons sur le nombre de citrons, mon mari en voit quinze et moi onze. En revanche, sur les physalis, pas de doute: il y en a 25 en préparation. Toutes les orchidées sont sorties, quant à celles que je garde à l'intérieur, elles s'apprêtent, pour ma plus grande excitation, à produire leurs premières hampes florales que je souhaite superbes.  Mais il y a aussi les pensées, les rosiers, les hibuscus et la passiflore qui s'est accroché dans un arbre "siempreverde", et ainsi s'assure l'ombre jusqu'au coeur de l'été. Et enfin, les doigts de sorcière, qui produisent de délicieux fruits comestibles (personne ne le sait). Je suis heureuse.

Comments

[DUSZKA]

Rien que du bonheur à te lire aujourd'hui ! Cela fait du bien.
Ici la pluie est froide aux environs de 5°, c'est pénible pour nos vieux os qui grincent comme de vieilles charrues ! Les filles sont reparties, mes filles s'entend. Et bien arrivées. Deux d'entre elles paient les effets dévastateurs de ménages de Meetic ! Leurs maris les ont plantées là avec enfants et soucis pour un amour issu du net ! Une de mes filles me dit que c'est arrivé à plusieurs de ses collègues ! Elles avaient besoin de rire avec une maman solide, que le chagrin n'a pas abattue ni rendue amère. Les câlins étaient cadeaux de fêtes ces jours-ci. Nous voilà bien seuls ce soir ! Elles habitent Bordeaux et Paris, et celle qui est ici, à 10kms de chez moi, va partir au Gabon dans trois mois. C'est parfois un peu angoissant de vieillir quand une relative solitude va de pair. Mon mari et moi avons 71 ans, et encore assez de forces vives pour vivre notre campagne avec ardeur... Le temps gris ne nous attriste pas, nous aimons chaque saison pour son charme propre. En ce moment c'est au niveau des odeurs que c'est chouette : les feuilles tombées ont suffisamment pourri pour exhaler la bonne odeur d'humus prometteuse d'herbe verte et... les jours rallongent doucement...
Bises berrichonnes.