Duszka
Chère Duszka, excuse-moi, je suis une mouche à merde, je suis un méprisable lombric. Je viens pourtant de vivre de belles retrouvailles avec mes eaux hongroises. En un an et demi, le paysage s'est métamorphosé. Et je dois dire qu'à ma grande surprise, j'apprécie, en dépit des perspectives pharaoniques. Mais ils sont effectivement en train de réussir un parc remarquablement intégré dans la nature, respectant toutes les normes et jouant même un rôle pédagogique en présentant la flore locale. Quant à la faune locale, j'ai eu le plaisir incroyable d'être acceuillie par le regard tendre d'une biche, accompagnée de deux faons, depuis le bas-côté face au spa d'Egerszalok. Lors de notre départ, c'est un renard à la queue rousse qui nous a salués. Bien entendu, il y avait la nostalgie des anciens bains, plus sauvages, au grand air. Les nuits du week-end, nous étions des dizaines de nostalgiques, entassés dans les eaux chaudes. Parfois des rencontres inattendues s'y faisaient. J'ai appris à un Hongrois abasourdi que Puchkine était noir. Quelques vallées plus loin, dans le village de Demjén, connu pour ses produits agricoles, un nouveau bain a été ouvert, reprennant l'aspect sauvage et naturel des anciens. Mais les bacs de plastique bleu où nous marinons ne sont pas très agréables. Par ailleurs, ces bains ne sont viables que par beau temps. Nous sommes allés nous promener sur le Mont kékes, le point culminant de la Hongrie, où l'on respire un air très pur, coupant. Sur les contreforts, nous avons découvert la cheminée d'un volcan, au centre d'une immense caldera. Ce fut ainsi que nous avons saisi la nature volcanique de cette région. Chère Duszka, merci pour ton engueulade. Je t'embrasse.