Gueule de bois (lendemain de dimanche)
Si l'on a la gueule de bois, cela signifie-t-il qu'on a aussi la langue de bois? A en croire les déclarations de François Fillon (p.m, réélu) et ses rodomontades autour de l'obligation (est-il fin, notre premier; Le Pen quant à lui s'exprimait en imparfait du subjonctif: les Français aiment qu'on leur donne du Messire), il n'y a guère de doute. Cher môssieur, ce sont les pôvres français qui sont vos obligés, ou plus exactement, c'est bien vous qui allez les obliger. Mâtin, quel fromage tenez-vous dans votre bec, mossieur du ministère! Le sourire à peine voilé de François Fillon me laissa soupçonner quelque manipulation dans ces résultats si politiquement corrects du second tour des législatives 2007, permettant tout à la fois de se débarrasser de l'encombrant Juppé, tout en ayant une opposition-paravent, tout juste assez discrète pour faire oublier son inexistence. Les Français seraient-ils tombés dans les griffes d'un Big Brother plus habile que Berlusconi? Il est clair que toutes les droites européennes contrôlent leurs médias, et Sarkozy semble être le premier français à l'avoir compris. En écoutant les applaudissements lors du discours de démission d'Alain Juppé, au siège de l'UMP à Bordeaux, il est clair que les militants avaient réçu des instructions. Pourquoi les reporters n'infiltrent-ils pas les partis? Parce que leurs articles ne seraient pas publiés. Donc, on ne peut s'en tenir qu'aux hypothèses...