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MIRALL MOGUT* (*miroir flou; catalan): le blog de Fred Romano
10 février 2007

Rectification autour de Ségolène

Suite au commentaire de Franck dit Bart, je désire rectifier. Si je dis que Ségolène Royal va gagner, ce n'est pas par goût personnel ni même par conviction. C'est parce qu'elle fait ce qu'il faut faire politiquement parlant. Se constituer de nouveaux réseaux à quelques mois des élections, c'est un coup de maître qui met tous les autres candidats hors-jeu, à des kilomètres en arrière. S'il est indéniable que la France est un pays conservateur, il est aussi clair que le pays a besoin d''un sérieux époussetage. Hier, lors de l'émission "Esprits Libres" (que je n'apprécie pas au demeurant), seul le journaliste des Inrockuptibles a défini la situation avec esprit, affirmant que les médias étaient totalement déroutés face à sa manière de jouer les cartes et qu'il fallait y voir la cause de toutes les "petites affaires" de ces derniers temps. Je suis assez de son avis, un des plus grands défauts de Ségolène Royal étant d'être en avance sur son temps (c'est dire à quel point la France est en retard). Mais j'insiste, mon dernier commentaire était d'ailleurs dans ce sens, Ségolène Royal est un animal politique de grande envergure et je pense qu'elle va gagner pour cette raison. Ce qui ne veut pas dire que je suis d'accord avec elle à 100%. 

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Commentaires
D
... c'est sa résistance aux médias qui la tannent depuis des semaines pour lui faire dire ce qu'elle dira quand elle l'aura décidé.Il est temps que la démocratie ne soit pas dictée par les médias dominants et les chroniqueurs pontifiants et manipulateurs. <br /> Question programme, ça c'est autre chose... hélas ! Certes c'est un animal politique redoutable, c'est quand même jouissif de voir et d'entendre les journalistes hystériques à son endroit. Elle les a bien utilisés dans sa vie politique, certes, mais il faut bien dire que la lourde machine politico-fric de Sarkozy chouchou de tous les grands patrons de presse a le tournis en ce moment. A vouloir la descendre en flammes et à faire passer - ça c'est dur ! - Le Pen pour un angelot à peau douce ils pourraient bien, les médias, générer du grave, du très grave. J'ai entendu des jeunes de banlieue pas cons dire que si c'est Sarko / Le Pen ils votent en masse Le Pen pour faire sauter le système !Quand je dis qu'ils ne sont pas cons, je veux dire qu'ils ont bien compris que Sarko est un vrai dangereux, avec les habits de la démocratie. Mais bon sang quel jeu dangereux ! C'est curieux cette ambiance qui tend à démontrer que les deux hommes "ont changé" : comment les médias sont-ils tombés si bas dans la non-réflexion pour accréditer ce nivellement des vilenies ? <br /> Moi, j'ai vraiment la trouille, et si Ségo peut faire bouger les lignes de la campagne dans le camp des hystériques journaleux, tant mieux , ouf ! Après, bien sûr, ce ne sera pas de la tarte ! Si encore "les collectifs du non" ne jouaient pas à jouer aux politicards...<br /> Bref, nous sommes, je crois,dans une sacrée merde. <br /> Mon avis est surtout d'exaspération envers les maîtres à penser de tous poils qui dictent leur loi au nom d'une soi disant liberté de la presse - mon oeil ! - alors qu'ils sont de plus en plus les serviles de service. Et aussi, ce qui me hérisse c'est que la forme et le conteu du discours ambiant sont ce qu'ils sont car il s'agit d'une femme en position de gagner. C'est du même tonneau que l'amour indulgent pour la candidate Arlette ! Là, c'est de la haine larvée du monde macho des centrales de presse et des instituts de sondage. A la limite ma réflexion du moment est plus sociologique que politique. Mais ça compte ça aussi dans une élection qui est centrée sur les personnes et non sur les projets. D'ailleurs je suis contre l'élection du Président de la République au suffrage universel. Il devrait être le délégué pour les tâches "régaliennes" du pouvoir exercé par le parlement, (et le gouvernement responsable devant lui) et donc désigné par eux et changeant à chaque changement de majorité au parlement, ce qui équivaudrait à bien mieux sanctionner l'action des politiques du haut niveau.
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