Aux amis des sept mers

Quelques lointains visiteurs de ce blog m'ont fait rêver. Tahiti! Comme je soupire en pensant aux motus! aux orchidées! au pandanus! au corail, aux millions de poissons colorés et même aux requins! Ouille, comme vous me manquez, jolies îles. Je rêve encore de revenir vous voir, sous le prétexte d'une biographie de la seule reine primitive qui ait osé tenir tête à la fois aux français et aux anglais, allant jusqu'à provoquer un incident diplomatique entre eux pour sauver ses terres. Mais les dés étaient jetés, les français étaient déjà dans la baie avec leur rhum. Le fils devenu alcoolique de la reine majestueuse tua sa mère à coup de pied et les français l'aidèrent soudain à monter sur le trône. En gage au bon chien malfaisant, les français nommèrent les rues et les collèges du nom du fils assassin. D'autant plus qu'au bout de trois semaines de règne, Pomaré 4 le fils assassin "vendait" les trois quarts des îles de Tahiti aux français, contre 2 bateaux de rhum. Les français n'ont même pas eu à le tuer, la cirrhose s'en est chargée. Mais toi, reine Pomaré, impératrice des sept mers, un jour je te vengerais et rétablirais, le temps d'un roman, toute ta splendeur îlienne.

Teraie Ata "nuage-lointain"

Tahiti est la seule terre qui m'ait reconnue, et je vois cette terre comme un continent de mer. D'habitude, dans n'importe quel pays, on me dit toujours: "oh, toi, tu es étrangère...". Mais à Tahiti, ils étaient tous si persuadés que je venais de ces îles qu'ils m'ont donné un nom tahitien, lors d'une espèce de cérémonie secrète où des petites filles m'ont offert les fruits paï-paï, de longues cosses avec des haricots sucrés...  Comme je voudrais y retourner...

Comments

[duszka]

En passant d'un post à l'autre je découvre que nous étions ces jours-ci toutes les deux en pensée dans le Pacifique. On me disait avec mépris que je m'étais "ankanakée" et mon petit garçon (celui que j'ai perdu) me disait des trucs en kanak qui faisaient rigoler tout le monde... sans doute de belles cochonneries !! moi aussi j'y retournerais bien, mais je sais que ma petite île (17 kms dans sa plus grande dimension) a été défigurée par le tourisme... alors, j'en rêve, c'est déjà ça !