Haute Politique
Comme haute voltige, une attraction de cirque pour casse-cou. Sur ma petite île, je me bagarre avec la mairie afin qu'ils remontent la température des eaux de la piscine quand les invalides viennent y faire leur aqua-gym. Pas possible. La conseillère en Sport m'a asséné, avec mépris, qu'une directive européenne les empêchait de monter la température à plus de 28º et qu'il fallait être bien égoïste pour mettre la piscine en danger d'une lourde amende pour surchauffe des eaux (à 28,5º) pour infraction des lois européennes. Donc, je me suis renseignée, et en matière de législation, c'est celle des Baléares qui prévaut aux Baléares, et qui empêche de baisser la température des eaux en-dessous de 28,5º pour les exercices avec invalides, personnes âgées, enfants. Ce qu'a fait la conseillère est un délit nommé prévarication mais bien entendu, je ne la traînerais pas devant les tribunaux. J'espère seulement que les eaux seront plus chaudes et que je pourrais à nouveau assister aux cours sans craindre l'hypothermie. Mais d'avoir mis le nez dans son caca à quelqu'un au-dessus de moi est une tactique dangereuse. D'avoir démontré ses mensonges me met à présent en péril, tout ça pour 0,5º de différence. Mais si je passe une demi-heure dans des eaux à 27º, je sors en proie à l'hypothermie, les extremités insensibles puis douloureuses. On vit dangereusement quand on est invalide. Je m'en moque, je suis en train de me venger littérairement parlant (c'est plus élégant). Mon roman en espagnol se passe dans les Baléares.