Basque Tanger
Basque Tanger a été royalement boudé par la presse française. Pas un seul article, pas une émission. Il faut aintenant croiser les doigts et souhaiter que la bonne vieille méthode fonctionne: le bouche à oreille. Pour cette raison, chers visiteurs, robots et humains, parlez autour de vous de cette histoire d'amour hors du commun, faites de la publicité pour ce roman qui vous réconciliera avec l'amour. Le plus drôle, c'est que certains journaleux sont allés jusqu'à sortir de vieilles interviews!Comme s'ils ne voulaient rien savoir de cette Fred Romano malade et espagnole. Une femme la soi-disant "chargée littéraire" d'un journal féminin a même eu l'outrecuidance de demander à quoi pouvait servir ce genre de roman. Question originale, je ne savais pas que les romans avaient une utilité, mis à part "allonger le cou, quand on les porte sur la tête" (selon le même judicieux journal féminin que ma mère achetait religieusement chaque semaine). Quand la littérature ne sera plus supeditada à ce genre de gnagnaries, peut-être lira enfin des romans français intéressants? Malheureusement, pour le moment, il faut dépenser des trésors d'ingéniosité pour arriver à séduire ce genre de greluche. Le texte en lui-même n'a que peu d'importance, puisque elles ne lisent pas -trop de choses à faire-. Mais elles opinent et on les écoute. Bref: le règne de la langue, dans son aspect le plus trivial. Ça me rappelle un de mes essais éditoriaux, lorsque j'étais jeune et pleine d'illusions. J'avais conçu "Les petites culottes sales de Paris", un journal de ragots infâmes, distribué exclusivement dans les toilettes des endroits chics. Une fois de plus visionnaire.