Juliette s'épaissit
Je suis dans le premier chapitre de Juliette. Tout d'abord, je bâtis une sorte de structure, en procédant comme dans une enquête. J'essaye d'en savoir le plus possible sur mon ou mes personnages pour définir leurs atributs, souvent très pratiques pour faire rebondir l'histoire ou pour engager une continuité. Ensuite, je procède par couches, épaissisant le texte par à-coups, jusqu'à obtenir une cohérence. Lorsque le texte final diffère notablement de l'original, c'est ce que j'appelle la logique du travail et je dois préserver ces instants et rechercher les causes de la différence afin d'approfondir les liens obscurs entre l'idée de départ et la logique. Quand ça coince, ou quand la différence est notable, à coup sûr, il y a une anguille intéressante en sous-ligne. Toujours est-il que je me sens assez bien dans Juliette, ce qui est bon signe. Lorsque l'on s'embarque pour le voyage au long cours qu'est le roman, mieux vaut être confortable. Un roman, c'est comme une traversée de l'Atlantique en solitaire, comparée à la croisière en Méditerranée que représente la nouvelle. J'apprécie beaucoup ce genre, que je travaille surtout en castillan, mais j'essayerai de mettre une nouvelle en français lorsque je reviendrai de Hongrie (d'ici un mois). D'ici là, je tenterais d'envoyer des messages à ce blog, mais je ne garantis rien, les connexions hongroises n'étant pas tout à fait au courant. A bientôt donc, peuple de machines qui me lisez et très chers deux lecteurs!